- 10 conseils pour une cérémonie multilingue - 3 janvier 2017
- Comment mettre en scène votre cérémonie symbolique ? - 24 novembre 2016
- La cérémonie bilingue de Jules et Natasha - 17 novembre 2016
Et si votre mariage ressemble à une auberge espagnole, vos invités à des poupées russes et transforment votre cérémonie en casse tête chinois ?
Si vous vous trouvez dans l’une des situations ci-dessous (déclinables à l’infini), vous avez sûrement besoin de quelques conseils pour mener à bien votre cérémonie multilingue.
L’auberge Espagnole
Les deux mariés sont français, leurs familles aussi mais ils se sont rencontrés en échange universitaire à Barcelone et tous leurs amis communs partageaient leur collocation. Ils viennent des 4 coins du monde, tous parlent Anglais et Espagnol mais aucun ne parle français.
Les poupées Russes
Le marié est Anglais, la mariée est Russe. Ils communiquent entre eux dans les deux langues, mais leurs familles respectives ne parlent et ne comprennent que leur propre langue. Le mariage a lieu en Russie.
Casse tête chinois
Le marié est français, la mariée est chinoise, ils vivent ensemble à New York depuis 5 ans et ne communiquent entre eux qu’en anglais. Les parents du marié parlent Français et comprennent l’anglais. Les parents de la mariée ne parlent et ne comprennent que le chinois.
On est d’accord, tout ça peut très vite devenir overwhelming !
Alors voici 10 petits conseils pour vous aider à vous lancer dans l’organisation de votre cérémonie sans stresser ! Et puisque un couple averti en vaut 1000, je vous invite fortement à consulter également l’article que Claire a rédigé sur ce sujet.
- On relativise et on procède méthodiquement, en se posant les questions dans le bon ordre, comme on l’aurait fait pour une cérémonie rédigée en une seule langue : quelle est l’ambiance dont nous rêvons pour notre cérémonie ? A quels rituels symboliques attachons-nous de l’importance ? Souhaitons-nous voir des proches intervenir et combien ? etc. Ces questions fondamentales posées, les principaux éléments de la cérémonie seront choisis ainsi que l’architecture générale du discours, et donc le temps de parole disponible pour une éventuelle traduction.
- On se focalise avant tout sur les mariés, c’est à dire VOUS, avant de penser aux invités. C’est à vous en priorité que s’adresse cette cérémonie. Vous devez vous sentir concernés du début à la fin sans avoir l’impression d’assister à un film en VO non sous-titré.
- On garde en tête que les invités ne retiennent de toutes façons qu’un quart de ce qui a été dit. D’une cérémonie entièrement rédigée dans leur langue, ils ne retiendront que les 3 ou 4 passages qui les ont le plus marqués. S’ils ne comprennent pas tout ce qui est dit, personne ne vous en voudra.
- On identifie la langue qui sera considérée comme langue principale d’écriture. En quelle langue vous, les mariés, communiquez-vous principalement au quotidien ? Vous pouvez choisir deux langues principales si vous êtes bilingues et que la majorité de vos invités comprennent vos deux langues comme c’était le cas pour le mariage de Jules et Natasha. (notez que ce parfait cas de figure permet de ne pas traduire la cérémonie mais d’alterner les passages en Français et en Anglais sans redondance). Tenez compte également du lieu où se déroule la cérémonie pour déterminer le choix de la langue principale : la langue Russe que vous aurez définie comme secondaire sera a priori quand même plus présente si le mariage est célébré à Moscou plutôt qu’à Paris.
- On prend naturellement en compte les capacités linguistiques de l’officiant(e). Il ne s’agit pas de lui faire réciter un texte dans une langue qu’il ou elle ne maîtrise pas, au risque de paraître très monotone et plat. L’officiant(e) peut apprendre un court passage ou une introduction en Portugais comme l’explique Claire dans l’article sus-cité mais il sera compliqué de poursuivre ainsi jusqu’à la fin.
- On privilégie la langue principale. Si vous avez pu identifier une langue principale et une langue secondaire, mon conseil est de rédiger la cérémonie en intégralité dans la langue principale, puis de traduire les passages les plus importants dans la langue secondaire. Gardez en tête qu’on ne peut pas tout dire dans toutes les langues. Vous devrez faire des choix et privilégier certains éléments de votre cérémonie au détriment d’autres.
- On dit ses vœux à l’être aimé une seule fois, de façon authentique. Traduire ses vœux, et donc les répéter, fait perdre tout son charme et toute sa valeur à l’exercice. Choisissez la langue dans laquelle vous voulez les rédiger. Incluez si vous le souhaitez quelques phrases dans l’autre langue, tant que votre futur(e) époux(se) peut les comprendre. Les mariés qui ont appris la langue de l’autre choisissent souvent de dire leurs vœux dans la langue maternelle de la personne à qui ils s’adressent. L’attention et l’effort n’en sont que plus appréciés.
- On pense à utiliser les programmes de cérémonie. Je ne conseille habituellement pas aux mariés de prévoir un programme pour la cérémonie, sauf s’ils souhaitent glisser un petit mot à leurs invités sous forme de petit journal ou d’éventail, tout simplement car ce n’est généralement pas nécessaire. En revanche, confectionner de petits livrets peut s’avérer très utile si l’une des langues secondaires identifiées est réellement minoritaire et ne sera pas beaucoup représentée à l’oral. Les livrets de cérémonie sont le parfait support pour retranscrire les passages clés de votre cérémonie en mandarin, par exemple, pour une partie de la famille.
- On s’appuie sur l’intervention des proches. Si une troisième ou quatrième langue secondaire doit être représentée, vous pouvez l’intégrer lors d’interventions de vos proches. Par exemple, une grand-mère marocaine peut s’adresser à sa petite fille en prodiguant au jeune couple des conseils de vie en arabe, et leur remettre à tous deux en fin de discours la traduction française de ces conseils à garder précieusement chez eux en souvenir.
- On n’hésite pas à constituer un binôme d’officiants. Si l’officiant choisi peut créer votre cérémonie en français et en anglais mais que vous tenez absolument à ce que certains passages précis soient aussi traduits en allemand, n’hésitez pas à mandater l’un de vos amis sur la tâche de traduction. Il travaillera étroitement avec votre officiant(e) pendant la phase de préparation afin de créer un ensemble fluide et cohérent, qui ne ressemblera pas à une traduction mécanique de chaque phrase.
Le plus important est surtout d’identifier le plus important à vos yeux et vos choix se feront naturellement. Et enfin, relâchez la pression en vous rappelant que vos amis étrangers pourront aussi faire des discours en anglais et en espagnol lors du dîner et que, s’ils ne comprennent pas tout pendant la cérémonie, ils verseront quand même une larme au moment de l’échange des alliances qui, lui, est universel !
Save
La tradiction des differents mots d’animation de mariage dans la salle de fête.